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Histoire et Patrimoine

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Des origines préhistoriques

Les bisons des Marnières

Les bisons des Marnières

Le site de Bruniquel est occupé depuis le paléolithique inférieur et moyen (-350000 à -35000). Des vestiges ont récemment été découverts dans la grotte des Pouxets, où des hommes auraient aménagé un bivouac souterrain. Par soucis de protection, cette cavité n’est pas ouverte au public mais un dossier spécial a été développé par la Société Spéléo-Archéologique de Caussade (SSAC). Une exposition photo dans le château vieux vous permettra d’avoir une idée de l’importance de cette découverte.

Au Magdalénien moyen (environ -15000), les abris proches de la rivière, sous la falaise du château, ont régulièrement servi d’habitat aux premiers groupes humains établis dans la vallée. Des chefs d’oeuvre absolus comme le « cheval sautant », les « rennes se suivant », le « mammouth sculpté », ainsi qu’un squelette humain féminin « la dame de Bruniquel » y ont été découverts.(Les moulages de ces objets sont aujourd’hui présentés au public dans une salle des châteaux).

De nombreuses traces de la présence humaine se lisent dans le paysage : nombreuses grottes, celle des Marnières est ornée de deux bisons, les nécropoles sur le Pech se devinent sous les tumulus.

La légende…

La tour Brunehaut

La tour Brunehaut

Un scribe de Moissac fait mention pour la première fois du village au XI° siècle sous le nom de Brunichildum, une légende attribue la fondation de la cité à la Reine Brunehaut, qui fut effectivement une grande bâtisseuse.

Sa légende et sa fin tragique hante jusqu’au nom de lieu, la « côte rouge » lui doit son nom, mais il s’agit sans doute d’une initiative de poète, ils furent nombreux à séjourner à Bruniquel.

Le village à travers le temps

Dès la fin du XII° siècle, le village sera entouré d’une première enceinte de fortification
qui suit approximativement le tracé de la rue Droite. Il en subsiste encore des éléments ainsi que des maisons du XV° et XVI° siècle dont la maison Payrol qui fut une hostellerie cistercienne dépendante de l’Abbaye de Beaulieu en Rouergue, certains éléments d’architecture en portent la trace.

En 1210 la Croisade contre les Albigeois fait rage,

le troubadour poète Guillaume de Tudèle trouve refuge auprès de Baudouin, demi-frère du Comte de Toulouse, seigneur de Bruniquel, il commencera un très long poème en langue d’oc qui est aussi une sorte de reportage en direct de cette terrible guerre. La Chanson de la Croisade des Albigeois sera terminée par un autre poète anonyme. Entre temps Beaudoin aura rejoint Simon de Monfort, trahissant les siens, trahi à son tour, il sera pendu sur ordre du Comte de Toulouse.
En 1224, Raymond VII comte de Toulouse cède le vicomté à son frère naturel Bertrand. Faits rares pour l’époque, les habitants obtiennent même du vicomte en 1329, libertés et franchises jusqu’au XVI° siècle.

Culture du crocus

Culture du crocus

Une seconde enceinte fut édifiée en 1355, pendant les troubles de la Guerre de Cent Ans.

Dès le XIV° siècle, le village prospère grâce notamment à la culture du lin, du chanvre et du safran, c’est l’un des seize centres du Languedoc où étaient apportées les récoltes. Trois foires par an et trois marchés par semaine perdurèrent jusqu’au milieu du XVII° siècle.

Histoire des deux châteaux.

La vicomté passe à la maison de Comminges. En 1461, en raison d’une querelle entre le vicomte et son fils, une partie du château est vendue à son cousin le vicomte de Maffre et un mur de séparation est dressé autour du château vieux créant deux propriétés, la division qui va durer trois siècles et verra la construction du château jeune au XVI° siècle.
Les guerres de religion vont encore accroître l’opposition entre les deux châteaux puisque le château vieux appartient à un vicomte catholique et le château jeune à un réformé, le château vieux sera d’ailleurs en partie brûlé et détruit.
En 1780, Louis Rigal d’Ouvrier vicomte de Bruniquel met fin à la division de la propriété en achetant la deuxième moitié de la vicomté et en construisant les tourelles jumelles qui symbolisent la réunification de la propriété.
Ce n’est qu’en 1987 que les châteaux ont été achetés par la commune, avec l’aide du Conseil Général de Tarn et Garonne.

Les châteaux de Bruniquel

Les châteaux de Bruniquel

En 1621, Louis XIII mène la guerre contre les protestants,

il doit lever le siège devant Montauban. Deux ans plus tard il attaque les cités protestantes autour de Montauban, Nègrepelisse, St Antonin tombent, Les protestants attaquent Bruniquel gardé par les armées catholiques, un soldat se laissa couler, de nuit, le long de la falaise et put ramener les renforts qui chassèrent les assiégeants. A l’issue de ce conflit le deuxième rempart fut démantelé (son emplacement est actuellement occupé par la promenade du Ravelin) et toute trace de la présence protestante a été éliminée.

Au XIXº siècle une aventure capitaliste propulse Bruniquel dans le monde industriel.

La construction d’une liaison ferroviaire transversale, véritable feuilleton financier et industriel, suscita l’exploitation du minerai de fer, des carrières et du bois de Grésigne dans le cadre d’une activité sidérurgique aussi spectaculaire qu’éphémère. On peut admirer et profiter de cette infrastructure transformée en route départementale D115.

Bruniquel et le cinéma

Robert Enrico a tourné deux films à Bruniquel, « Fait d’hiver » en 1998 et surtout « Le vieux fusil » en 1975. Ce film évènement avec Philippe Noiret, Romy Schneider et Jean Bouyse a remporté des brassées de récompenses et reste toujours vivant dans la mémoire collective. Cette fiction se situe durant la seconde guerre mondiale à Montauban et surtout Bruniquel et Bonaguil, elle évoque la tragédie d’un homme bon et heureux qui se transforme en tueur impitoyable au fur et à mesure que les souvenirs des temps heureux télescopent la réalité cruelle de la guerre. Construit sur une succession de flash back, c’est un film complexe qui touche par son humanité et par l’évocation d’évènements bien réels qui ont traumatisé les habitants de notre région. Le tournage lui même reste une grande date dans l’histoire du village, les figurants très nombreux n’ont jamais oublié cette aventure, ils évoquent la gentillesse et le charme de Romy Schneider, la concentration quasi douloureuse de Philippe Noiret qui abordait là un des rôles les plus difficiles de sa carrière qui lui a très justement valu le césar du meilleur acteur. Les décors du film sont toujours là : les châteaux et le fameux (faux)puits, les ruelles du village, les souterrains, eux sont dans le château de Bonaguil. Les photos de tournage sont exposées dans les salles du château vieux.
Pour plus d’informations lire :http://www.arkheia-revue.org/spip.php?article18

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